Haut-Doubs. Yvan Bailly, nouveau président du club handisport de Pontarlier-Morteau-Maîche présente un projet ambitieux

Fraîchement élu président du club handisport Pontarlier-Morteau-Maîche, Yvan Baillet s’embarque dans un tout nouveau projet : développer l'aspect compétitif auprès des para-athlètes du Haut-Doubs, dans une région qui manque encore cruellement de structures.

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Photo de Hippolyte Sanseigne

Le club handisport Pontarlier-Morteau-Maîche s’est toujours fixé pour mission de former des athlètes d’excellence. L’association peut se targuer d’avoir dans ses rangs un certain Romain Claudet, double champion de France cet été à Pontarlier. Le club dévoué au para-cyclisme et au para-athlétisme, souhaite diversifier son offre. Pour ce faire, le comité de l’association s’est quelque peu renouvelé, notamment en nommant Yvan Baillet président ce 8 novembre dernier. Arrivé en tant que bénévole fin 2023, l’intéressé a « directement été emballé par le projet ». Ancien joueur et éducateur du CAP Rugby, il succède à Léon Sur qui présidait depuis la création du club en 1986. Une page se tourne : « On veut élargir notre offre, notamment en accueillant des handicapés mentaux. Le but est d’amener nos sportifs à la compétition », annonce le nouveau président.

« Surfer sur l’engouement des Jeux »

Si des associations comme ELAN ou Apach’Évasion font de l’initiation sportive, aucune structure ne propose d’encadrement régulier.  Le club prévoit de commencer par des initiations, notamment aux sports en fauteuil (basket, handball, football, biathlon) et à la boccia, avant de proposer des sessions régulières, là où il y a de la demande. Le club (re)démarre ou presque : « on démarche des gymnases, le mieux serait de trouver à Pontarlier. », dit-il. Pour le matériel, le club pourra, sans aucun doute, compter sur l’apport du comité départemental handisport du Doubs. Maintenant, il faut du monde : « on va proposer nos services dans les écoles, mais aussi dans les centres de rééducation ou les IME », confie-t-il. En ce qui concerne l’encadrement des séances, un éducateur vacataire sera employé et en attendant, le président et certains bénévoles se formeront.
Pour le président, c’était maintenant ou jamais : « il faut surfer sur l’engouement des JOP ». Le projet a été présenté aux élus de Pontarlier, qui l’ont validé, malgré un obstacle : « On n’a pas de transport en commun à Pontarlier, c’est une vraie difficulté. » confie le président. Conscient de la grande charge de travail qui l’attend, le club handisport voit sur le long terme. Le plan débutera dès 2025, avec pour première mission de se créer une base solide pour l’avenir.