La course aux brevets

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Dans la course à la réindustrialisation souhaitée par le gouvernement, la France compte sur la Recherche, l’Innovation et la protection de ses inventions. L’institut National de la Propriété Industrielle (INPI) a récemment publié un palmarès des brevets validés et publiés en 2022 (NDLR : les demandes déposées entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021) par région et par taille d’entreprise. On dénombre 12 627 demandes dont 10 055 déposées par des personnes morales dont au moins un inventeur est localisé en France.

Plus en détail, en Bourgogne Franche-Comté les PME tirent leur épingle du jeu. Avec une base à Dijon, l’entreprise Dental Monitoring aident les dentistes à contrôler la santé bucco-dentaire de leur patient, grâce à l’intelligence artificielle. En déposant 10 brevets, elle fait partie du Top10 de la région. On retrouve aussi les 7 brevets de Sintermat, basée à Venarey-les-Laumes en Côte d’Or. À l’aide d’un procédé innovant étudié pendant dix ans à l’université de Bourgogne, la start-up conçoit des matériaux augmentés à partir de poudres métalliques, composites et naturelles, utilisables dans de multiples secteurs : aéronautique, défense, industrie, etc.

En 2022, 376 demandes de brevets publiées à l’INPI proviennent d’entreprise ayant un pied à terre dans la région Bourgogne-Franche-Comté. Si les petites et moyennes entreprises tentent de grandir avec ces brevets, les mastodontes eux, s’appliquent à rester maître de leur secteur. Toujours en BFC, le podium « des plus gros déposeurs » de brevets est composé d’Alstom (41), Forvia (47, ex-Faurecia) et loin, très loin devant, Stellantis avec 202 demandes ! Le groupe automobile fait d’ailleurs partie du top 10 de 6 autres régions, comme Thales. Une fois le brevet publié, l’auteur dispose d’un monopole d’exploitation pour une durée maximale de 20 ans.

M.S