Besançon. Déploiement d’une force d’action républicaine

Avec Valence (Drôme) et Maubeuge (Nord), Besançon est la troisième ville choisie par le gouvernement pour tester la mise en œuvre de la Force d’Action Républicaine (FAR). Jeudi 26 octobre, Anne Vignot la Maire de Besançon, a donné son accord à Elisabeth Borne.

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Le gouvernement évalue à 100 millions d’euros les moyens consacrés en France pour lutter contre la délinquance mais aussi aider les familles, lutter contre le décrochage scolaire, favoriser l’insertion et éduquer à la citoyenneté.

Un élan collectif

Localement, le Préfet du Doubs Jean-François Colombet est à la manœuvre depuis plusieurs mois. Il a su fédérer les énergies « positives » autour du Pacte pour l’émancipation des jeunes de Planoise signé en février 2023. « Cette nouvelle expérimentation va permettre de prolonger et intensifier les efforts fournis par l’Etat, les collectivités locales et les associations pour ce quartier en phase de reconquête républicaine » s’est félicité Jean-François Colombet.

Unir et renforcer ponctuellement tous les services de l’Etat

Pour le gouvernement « la force régalienne ne sera pas suffisante seule face aux difficultés que peut connaître le quartier de Planoise, riche de sa jeunesse et de son dynamisme ». La FAR devrait apporter une réponse globale, éducative et sociale attendue par l’ensemble de la population de ce quartier dit « difficile ».

Anne Vignot se réjouit du plan gouvernemental
photo d’archives ©YQ

La Maire de Besançon était à Paris jeudi 26 octobre, à l’invitation de la Première Ministre, en compagnie des maires des villes touchées par les émeutes de l’été dernier.

Anne Vignot tempère toutefois son enthousiasme. La Mairie travaille, dit-elle, depuis 2020 avec les acteurs de terrain, les associations pour identifier les jeunes en difficulté. Elle souligne également que le travail de coordination se fait déjà avec les services de l’Etat, la Police et la Justice pour apaiser le quartier. Anne Vignot attend maintenant des informations plus précises sur ce dispositif, informations qui devraient être dévoilées début 2024.

Les solutions divergent

Si Elisabeth Borne met l’accent sur la responsabilisation pénale des parents de jeunes délinquants et la possibilité d’associer la police municipale par des actes de police judiciaire, Anne Vignot répond « accompagnement des familles, prévention et travail sur la parentalité ». La Maire EELV de Besançon va jusqu’à suggérer que la situation actuelle des quartiers prioritaires est la conséquence d’une société qui n’a pas accompagné une jeunesse « discriminée ».

Anne Vignot a également rappelé à la Première Ministre l’importance de l’installation d’un commissariat de police nationale à Planoise, une promesse de l’Etat qui semble oubliée !

Le député de Planoise satisfait

Laurent Croizier, député de la 1ère circonscription du Doubs (qui inclut Planoise) « a salué la détermination de la Première Ministre d’intensifier les moyens de l’Etat dans le quartier Planoise ». Il souligne « les efforts déployés depuis 2018 en matière de sécurité qui portent leurs fruits : augmentation importante des effectifs de police nationale, plus de présence sur le terrain et démantèlement de nombreux points de deal ». Le député assure que « les efforts et la mobilisation de l’Etat donnent de l’espoir aux habitants de Planoise ».

Quels résultats ?

« Six jours pour ramener la paix publique, six semaines pour établir un plan d’actions et six mois pour agir », le gouvernement d’Emmanuel Macron sait faire dans la communication marketing. La politique quelque peu brouillonne du Président de la République risque de compliquer son action. Comment concilier un discours mondialiste « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France » (discours prononcé en février 2017) et l’annonce le 30 octobre 2023 d’une « maison commune de la francophonie au château de Villers-Cotterêts » où François Ier prit une ordonnance en 1539 qui fit du français la langue officielle pour tous les actes administratifs du royaume. 484 ans après, on invente l’écriture inclusive ! Le vainqueur de Marignan doit se retourner dans sa tombe dans la basilique Saint Denis, au cœur du 9.3

Yves Quemeneur