Les chiffres restent colossaux, surtout quand on sait que le produit est consommé en grande majorité dans la région. Avec 8 858 227 fromages vendus en 2022, le Syndicat Interprofessionnel du Mont d’Or AOP est bien satisfait mais ne se réjouit pas. Plus que la baisse des ventes (9,7 millions de boîtes écoulées en 2021) la raison est plus inquiétante : la sécheresse. Avec un été très chaud et des pâturages très secs, les vaches ont produit moins de lait. Un peu plus de 30 millions de litres ont été utilisés pour confectionner 5430 tonnes de Mont d’Or. “Un certain nombre de travaux ont été engagés ces dernières années pour trouver des solutions afin d’apporter des pistes d’adaptation à nos exploitations. », explique Éric Février, président du syndicat. « Nous avons pu constater la résilience de nos prairies permanentes au retour des pluies début septembre. Nous devons nous adapter aux conditions de pousse de nos flores endémiques, qui elles-mêmes s’adaptent aux nouvelles conditions climatiques ».
Une année 2023 – 2024 prometteuse
La sécheresse touche l’ensemble de la filière, y compris les sangliers. La forêt a souffert du manque d’eau et les épicéas jouent un rôle stratégique dans l’odeur et le caractère donné au produit. Toutefois, la récolte de foin a été bien meilleure selon le syndicat pour l’année à venir. Les fromageries repartiront à bloc dès le 15 août avant les premières dégustations le 10 septembre. Pour l’occasion, le syndicat prévoit une grand bal à La Longeville.
