Haut-Doubs. Histoires de fausses nouvelles à la médiathèque de Valdahon

Les dernières années ont fait exploser sur les réseaux sociaux notamment les fake news des fausses nouvelles lancées en connaissance de cause dans le champ médiatique. L’éducation aux médias est plus que jamais nécessaire !

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Trois questions que le site d'information du gouvernement invite à se poser systématiquement.

Les fake news ou infox peuvent être réalisées pour des raisons idéologiques via une campagne de désinformation, politiques pour déstabiliser un adversaire lors d’une élection ou encore financières afin de mettre en place des arnaques sur internet. Les nouvelles technologies ont démultiplié leurs effets sous couvert de liberté d’expression, fût-elle mensongère. Désinformation, post-vérité, conspirationnisme, rumeur, mensonge, canular, propagande… la fausse nouvelle est devenue présente et quasi-systématiquement virale. La Médiathèque Départementale du Doubs propose donc de traiter cette question essentielle pour la démocratie grâce à une exposition avec des outils et des pistes de réflexion permettant de se repérer, de trier, d’identifier les sources et l’information pertinente pour cultiver l’exercice citoyen d’un doute méthodique.

A la médiathèque de Valdahon du 5 au 29 avril, les visiteurs découvriront aussi que la fausse nouvelle n’est pas un phénomène récent. Jusqu’à l’invention de l’imprimerie, elle circulait de façon orale par le biais des colporteurs, du folklore, des voyageurs ou parfois aussi des correspondances. L’Église ou la Royauté l’ont parfois instrumentalisée. L’historien Marc Bloch a été le premier théoricien à se pencher sur ce phénomène qui a pris de l’ampleur avec des récits colportés sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Les périodes de crises ont en effet toujours été un terreau fertile pour véhiculer de telles fausses informations.

« L’éducation aux médias et au sens critique est essentielle pour lutter contre les fakes news et ses conséquences : risque d’enrôlement, manipulation et théorie du complot, radicalisation… » précisent les organisateurs. Chacun est invité à se poser une question : qui les diffuse et dans quel but ?